Comme chaque année, les jeunes militants trotskystes de la IVè Internationale (organisés dans la Tendance communiste internationaliste, qui est sa section française) réunissent leur « camp d’été ».
Il se tiendra en Seine-et-Marne, à 50 kilomètres de Paris, dans un centre de séjour et de loisirs aménagé qui respecte les protocoles sanitaires en vigueur.
L’Organisation Socialiste Internationaliste, section belge de la IVè Internationale, met en place un covoiturage pour s’y rendre.
Cinq thèmes, cinq débats
Quand est née la IVe Internationale ? Pour quoi faire ?
En pleine escalade guerrière vers la Deuxième guerre mondiale, les communistes internationalistes qui s’opposent à Staline, pourchassés par les fascistes, les «démocrates» bourgeois et les staliniens du monde entier, fondent la IVe Internationale, parti mondial de la révolution socialiste, dans la lignée du combat de Marx, Engels et Lénine.
Son objectif : aider la classe ouvrière, la jeunesse et tous les opprimés à se libérer du système capitaliste, dans lequel une minorité qui possède les moyens de production exploite la force de travail de l’immense majorité. Quelle est l’histoire du trotskysme ? Quelle est son actualité en 2021 ?
L’histoire montre qu’on ne peut pas réformer le capitalisme. Les révolutionnaires combattent pour le renverser. Comment ?
Pour changer le monde, les exploités ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Pour réaliser leurs aspirations, ils doivent s’organiser en toute indépendance et prendre le pouvoir entre leurs mains. Pour cela, la lutte ne suffit pas : il faut des idées, une théorie, une pratique, un parti mondial, utilisant les leçons du passé.
Notre programme de fondation (le Programme de transition ) est issu de l’expérience de toutes les luttes des peuples et de la classe ouvrière. Il affirme que les conditions objectives sont mûres depuis longtemps pour la révolution. Reste que les directions des organisations qui disent parler au nom des travailleurs, des jeunes et de la démocratie, trahissent et mènent une politique qui respecte le système capitaliste et ses institutions.
Que propose ce programme ? Que dit-il de nos problèmes de 2021 ? N’est-il pas un peu dépassé ? Que dit-il de la lutte contre l’oppression des femmes, du racisme, des libertés démocratiques, de l’environnement, des moyens de ne pas se faire avoir par les grands chefs qui parlent à notre place ?
Vive la Palestine libre et indépendante !
« La politique que mène aujourd’hui l’État d’Israël (…) découle de la nature même de cet État fondé en 1948 sur la base de l’expulsion de 850 000 Palestiniens chassés de leurs villes et de leurs villages au cours de la Nakba. Un État colonial, théocratique, fondé sur la discrimination et l’expulsion du peuple Palestinien depuis sa création (…)
Plus que jamais, la seule solution démocratique possible, celle que le mouvement national palestinien avait formulé lors de sa fondation – avant que ses dirigeants ne la déclarent « caduque » au gré des prétendus « accords de paix » – est l’établissement d’un seul État palestinien laïque et démocratique, sur tout le territoire historique de la Palestine, garantissant l’égalité des droits à tous ses citoyens quelle que soit leur confession ou leur origine. »
(Déclaration du Comité d’organisation pour la reconstitution de la IVe Internationale, 14 mai 2021).
Le combat du peuple palestinien uni, c’est celui de toutes les nations opprimées pour le droit imprescriptible à disposer d’elles-mêmes.
Peut-on être révolutionnaire sans défendre l’instruction publique, les diplômes et la qualification ?
Lycéens mobilisés contre des examens injustes et le « bac » inégalitaire de Blanquer, contre Parcoursup et pour l’égalité, étudiants s’organisant pour le droit à de vrais cours en présentiel et à la réouverture des universités, jeunes travailleurs luttant pour défendre leurs qualifications et leurs droits collectifs, ces derniers mois ont montré l’attachement des jeunes au droit à l’égalité pour l’instruction publique et les diplômes nationaux, à commencer par le bac.
« À bas le bac et les diplômes », « À bas les examens et les notes », « À bas l’école des patrons » ou « Vive l’école de la vie », voilà ce qu’affirment quelques voix qui se prétendent « anticapitalistes ».
En réalité, la politique des marxistes est toute autre. Elle défend le droit aux études et à la qualification, le droit à un vrai travail avec des droits collectifs. Elle combat les attaques des gouvernements contre l’école publique. Pourquoi ? Comment ?
« Le gauchisme, maladie infantile du communisme ». À propos d’un livre de Lénine
En 1920 paraît un livre de Lénine qui polémique contre les « gauchistes », un courant en apparence très radical mais qui refuse de défendre et construire des syndicats, sous prétexte qu’ils sont dirigés par des bureaucrates, ou encore qui rejettent par principe toute participation à des élections dans la société bourgeoise.
Derrière leur apparente intransigeance, Lénine démontre que cette « maladie de jeunesse » dans l’Internationale communiste en formation tourne le dos aux besoins des travailleurs et à leur mouvement réel.
Et le « gauchisme » de 2021, on en parle ? Les partis, les syndicats, à quoi cela sert-il ? À quoi cela doit-il servir ?
Informations pratiques
La rencontre se déroulera sur quatre jours, du jeudi 26 août le midi au dimanche 29 août en fin de matinée, dans un centre international de séjour de Seine-et-Marne, avec tous les équipements nécessaires. Il réunira plusieurs dizaines de jeunes, qui seront logés dans des chambres ou des tentes avec salle de bain et toutes les commodités nécessaires. Les repas seront pris au réfectoire dédié.
Cette participation a un coût, y compris pour le transport. Toutefois, cela ne doit pas être un obstacle à ta participation. Chacun participe à hauteur de ses moyens financiers. Les participants organisent une collecte financière nationale pour autofinancer notre évènement.
Inscrivez-vous sans plus tarder et/ou demandez plus d’informations :